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Jour 563 - Boulot, session KL

Mardi 15 avril 2014 - 0 kms - Post n° 514


Fanch : La vie de Biji Biji Initiative suit son cours. Par notre présence et en participant aux réunions, nous devenons les témoins d'une jeune aventure Made In Malaisia basée sur le partage du savoir. Cet espace est une véritable fourmilière où idées et projets fusent à toute allure, parfois trop vite pour que l'organisation du travail soit optimale mais l’énergie déployée ici donne lieu à de nombreuses réalisations. Petit à petit l'oiseau fait sont nid. Petit à petit nous constatons l’évolution d'Harmony Hub, la maison en cours de restauration dans laquelle nous vivons depuis quelques jours. Nous continuons notre familiarisation avec la petite équipe internationale. Ça bouge d’ailleurs pas mal de ce côté là, alors que Mathieu (France) fait son apparition, Ines (Allemagne) et Caroline (France) s'en vont continuer leurs périples. Des liens commencent à se tisser par ci par là et notre présence semble apporter une nouvelle couleur à l'ambiance générale du lieu.

Dimanche 13 avril, Geocyclab organise un workshop avec l'aide de Biji Biji. Nous venons de déménager le coin électronique sous le pavillon du jardin. L'objectif du jour est d’apprendre à détourner un amplificateur pour en faire une Crackle Box autrement dit, comment hacker la puce principale de l'amplificateur et comment utiliser les propriétés conductrices des matériaux pour générer du son… Et potentiellement de la musique. La méthode est relativement simple et permet aux débutants de comprendre quelques bases d’électronique. Elle m'avait été enseignée par El maestro Tuni Panea quelques semaines avant le début du voyage lors de l’édition 2012 du SummerLab Nantais. Probablement par manque de communication, seul Navin nous rend visite pour son tout premier « electronic hack ». Mais pas l'ombre d'une déception pour ma part devant le peu de candidats qui ne se bousculent pas devant le portillon car c'est pour pour moi aussi une première, une personne à la fois, c'est bien. Trois heures plus tard, ça sonne et Navin repart avec un instrument de musique. Dans la foulée, nous décidons de retenter l’expérience dimanche prochain, avec cette fois-ci un peu plus de communication sur l’événement.

Même si nous ne nous en rendons pas totalement compte, le travail avance. Barth est toujours sur le banc de montage à avaler plusieurs dizaines d'heures de rush. Je le surprends aussi parfois à fignoler le site internet, probablement pour le préparer à recevoir la carte interactive Open Street Map. Pour le moment, seul le Checkpoint 009 a été mis en ligne, concernant le reste des videos, je m'attend à voir tout sortir d'un coup d'ici la fin du séjour à Kuala Lumpur. De mon cote, mes attentes concernant cet épisode chez Biji Biji Initiative se confirment et je profite à fond de l'atelier d’électronique pour me pencher sur quelques exercices qui traînent dans ma caboche depuis un bon moment déjà. En réalité, plusieurs expériences sont en cours, celle des plantes qui sifflent est bien-sûr en work in progress et un synthétiseur arduino devrait voir le jour d'ici peu. Je bosse aussi sur un amplificateur 25W portable dont l'objectif sera de finaliser notre « ultramobil sound system » (chantier en cours depuis Mexico), à cela s'ajoute une expérience plutôt positive avec un montage électronique destiné à contrôler plusieurs solénoïdes avec Arduino et Pure Data. Et le petit plus, histoire de laisser une trace de notre passage à Biji Biji Initiative, je planche actuellement sur un système de mesure de production/consommation d’énergie électrique (Watt, Ampère, Volt) avec un affichage des données sur écran LCD. Je vais essayer d’écrire prochainement un article spécial pour parler plus en détail de tout ces petites machines inintéressantes.

Nous sommes, vous l'aurez compris, en pleine période de boulot, suivant notre propre rythme, travaillant le jour, le soir ou la nuit, chacun d'entre nous sait ce qu'il a faire et le fait de son coté. Je ressens une vague de motivation déferler dans les locaux de Biji Biji et nous en profitons allègrement. Avec Barth, on ne fait que se croiser mais nous nous retrouvons presque chaque soir, au resto Indien devenu notre cantine officiel pour faire le point de la journée et pour discuter du programme à venir. Ces réunions au gout masala sont aussi l'occasion d’échanger nos sensations concernant l’évolution de Geocyclab. J'ai personnellement l'impression (je préfère parler en mon nom même si je pense que mon compagnon de route ressent quelque chose de similaire) que le voyage et l'atelier nomade nous absorbe petit à petit, que Geocyclab s'impose à nous, non plus comme un simple projet mais comme un véritable mode de vie, temporaire certes mais intense, réel et profondément transformateur.

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