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Jour 336 - Central Del Pueblo

Samedi 31 août 2013 - 0 kms - Post n° 338


Fanch : « Con cuidado » c'est une expression que l'on entend dans toutes les bouches quand il est temps de se séparer, de se dire « à bientôt ». Con cuidado cela veut dire gentiment, soigneusement mais aussi et surtout « avec prudence » ou « faites attention ». Malgré les apparences on sent bien que les gens d'ici ont une certaine conscience de la réalité du District Fédéral et de sa sécurité toute relative. Nous sommes tout de même dans la ville réputée comme la plus dangereuse du globe. Même si nous n'avons pas encore fais de mauvaises rencontres et malgré une police omniprésente censé apaiser les esprits les plus craintifs, la population local et l'atmosphère générale de la ville une fois le soleil couchée nous rappel régulièrement que nous ne sommes pas en totale sécurité. Il est bon de rajouter que la police et les militaires sont à dix milles kilomètres de rassurer la population… bien au contraire.

Le centre ville historique (la zone touristique) a été « nettoyée » dans tout les sens du terme il y a de cela quelques mois. Le problème d'insécurité, loin d'être réglé n'a été que reporté, déplacé quelques rues plus loin, la ou le béton remplace la pierre de taille, la où la taule remplace le verre et l'acier.

La Central del Pueblo, notre casa est justement située dans un de ces quartier: Tepito.

La police ne s'est pas encore implantée à Tepito, c’est apparemment le coin plus dangereux du centre paraît il. Le trafic de drogue et d'armes y sont appartement choses courantes, le marcher noir semble être le secteur économique rentable du quartier. 21h passé, les adeptes du solvants se dévoilent, ils se réunissent en petit groupe, ils squattent les recoins épargnés par les pluies de fin de journée. Les rues sont mal éclairée voir complètement noir, sales, autant dire qu'elles sont peu aguichante et que l'activité touristique y est absente , les déchets se décomposent sur le trottoir ou dans les flaques de la chaussée dénoncée, les rats voguent de bouche d'égout en tas d'ordure.

Mais… Mais il y a un mais et je vous le raconte demain.


Barth : Après une semi grasse matinée en profitant du relatif calme du samedi matin, je trompe ma frustration en triant les données récupérées la veille au moyen du vieil ordi de Sergio. J'avais fait ça l'autre jour chez Oscar et Nathalie et je sais combien c'est lent et fastidieux, mais c'est du temps gagné pour la suite quand on pourra bosser avec notre ordi !

Quelques mails pour donner des nouvelles de notre situation à notre staff breton, un peu d'écriture jusqu'au retour des guerriers, Ernesto et Sergio qui rentrent d'une nuit de fête, et sont suivis par un étrange et relativement lointain orage qui fait vibrer les murs en continu… Une sorte de tremblement de terre céleste !

Je décide d’enchaîner sur une soirée ordinateur, en mesurant à quel point j'ai hâte de me replonger dans les images, les montages, les archivages… Tout en sachant très bien que j'en aurais vite marre ensuite ! La visite de Nofun et Charlotte retarde un peu le programme, mais ils finissent par embarquer Fanch pour un concert, me laissant seul avec un ordinateur.

documentation/carnets/geocyclab/almanach/06-mexique/post-338.txt · Dernière modification : 05 02 2023 de 127.0.0.1