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Jour 246 - Acapulco

Dimanche 2 juin 2013 - 0 kms - Post n° 246


Anaïs : Ça y est, je l'ai eu ma nuit en hamac, après être allés souper dans le bled pour prendre la température mais aussi un peu, avouons-le, pour éviter de croiser la matriarche Ermelinda qui nous aurait privé une fois de plus de notre nuit en hamac!

bilan: le doux balancement au gré du souffle, léger comme un murmure, est loin d'être désagréable, à moins d'avoir le mal de mer, évidemment. Mais ce n'est pas mon cas! Nous sommes fin prêts aujourd'hui à repartir à Acapulco pour rejoindre notre nouvelle étape. Mais bon sang, que cette ville est fatigante. Heureusement les mini-bus sont là pour égayer tout çà… un peu de Disney ou de Bob l'éponge dans ce monde de brutes, et déjà, tout va mieux…

Nous embarquons enfin dans un autre bus de nuit après cette journée à Acapulco que j'ai déjà oublié…

Barth : Hamac peu confortable finalement, et une fraîcheur humide vers la fin de nuit qui me fait me lever vers 7h30, peu après le soleil. Déjà quelques pêcheurs lancent leurs filets côté lagune, tandis que sur la plage défilent les body-boarders venus profiter de la mollesse des rouleaux matinaux. Une fois tout le monde debout, nous prenons le petit déjeuner au village avant de refaire la route jusqu'à Acapulco pour repartir ensuite vers le sud…

Huit heures de trajet jusque Puerto Escondido, la stratégie sera donc la même, rouler de nuit pour arriver au petit matin. D'autant qu'aujourd'hui nous devons mettre à jour et synchroniser le site, déjà dix jours que nous sommes au Mexique ! Une journée fatigante donc, dans l'enfer urbano-balnéaire d'Acapulco, entre quête de cyber, de bus qui nous déposent systématiquement quelques kilomètres plus loin que notre objectif, de grosse chaleur moite aux effluves de gaz d'échappements… Du bonheur en barre ! Heureusement, le petit restaurant tenu par trois adorables dames dans lequel nous avons trouvé refuge le midi, nous aura permis de souffler un peu et de travailler sereinement sur le site.

Vers 20h après quelques soucis avec des distributeurs d'argent récalcitrants, nous avons enfin nos billets en poche. Départ à 23h pour les petits ports du sud, je l'espère plus reposants…


Fanch : Le réveil est douloureux, le soleil est dur et mon dos me le rappelle. La fainéantise n'a que trop duré, nous reprenons la route en sens inverse, jusqu'à Acapulco ou nous enchaînerons avec un bus en direction de Puerto Escondido. La chaleur, différente de ce que nous avions connu jusqu'à présent est étouffante, écrasante et je sue du matin au soir. Si vous me demandez quelle est ma préférence entre le sauna et le hammam, j'avoue que j'aurais du mal à répondre. Quoi qu'il en soit mieux vaut-il être dans l'eau à patauger comme un imbécile qu'être sous un soleil de plomb à porter un sac lourd et imposant dont les bretelles frottent mes épaules brûlées. C'est bien sûr cette deuxième option que nous avons sélectionné, mais comme je suis un chic type et que je sais bien que le climat breton fait mine grise je ne me plaindrai point.

Si je parle du temps c'est que je ne sais que dire, comme un vieux reflex qui revient au galop. Quand la routine est là on parle de la dernière averse, sinon de la suivante. Le terme routine est bien sûr exagéré mais j'ai l'impression d'avoir perdu un peu de l'émerveillement que je connus plus tôt, en Afrique, que le piment est d'avantage présent dans nos assiettes que dans les relations humaines. Pour l'instant, je mets cela sur le compte de la barrière de la langue qui malgré mes efforts reste une étape importante à franchir. Mais il y a autre chose et qui concerne directement ce carnet de bord. J'écris habituellement le soir avant de dormir et cela me permet de faire le point de la journée passée, de l'apprécier dans son ensemble mais aussi au travers d'un ou plusieurs détails. Et parfois en prenant quelques heures de recule il m'est possible d'apprécier d'avantage les petits événements du quotidien. J'ai l'impression que le fait de noter, d'immortaliser un instant lui donne de l'importance. En somme, ce je que je vis et ce que j'écris sont deux actes indissociable, le premier alimente le second mais le second augmente la valeur du premier. Enfin je crois… Je ne sais pas si vous voyez de quoi je parle. Cela doit ce ressentir dans mes écris. Je trouve de moins en moins souvent la motivation (ou l'inspiration?) pour me mettre a l'oeuvre. Parfois la fatigue est trop présente ou je préfère lire ou bien encore, je reste là, sans rien faire, juste à profiter du moment présent. Je ne sais pas, je réfléchis. Comment continuer à nourrir ce carnet de bord, quotidiennement sans lassitude? Faut-il en réinventer la forme? Affaire à suivre.

documentation/carnets/geocyclab/almanach/06-mexique/post-246.txt · Dernière modification : 05 02 2023 de 127.0.0.1