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Jour 211 - Salon de thé, HLM Case

Dimanche 28 avril 2013 - 40 kms - Post n° 211


Fanch : Il ne nous reste que 35 kilomètres avant le point final de notre itinéraire africain, 35 bornes durant lesquelles mes pensée s'active. Même si nous avons prévu un séjour de trois semaine dans la capital sénégalaise, je ne peux ignorer que nous venons de faire nos adieu à l'Afrique rurale pour pénétrer presque radicalement, dans l’Afrique urbaine. La satisfaction d'en être arrivé là est réel mais à cette sensation s'ajoute un petit goût de trop peu quand à notre « exploration » de l'Afrique Subsaharienne. Et oui, forcément, il reste tant à parcourir de ce continent, adieu villages de brousse et piste de sable mais rassurez vous car je ne peux pas croire que je ne repasserai pas par ici! Enfin bref, finissons en avec ces pensés nostalgiques qui perturbent ma concentration, ce n'est vraiment pas le moment.

Une entrée en ville… en vélo couché. Bon, finalement, c'est un peu toujours la même chose. Il faut forcément être attentif à ne pas se faire shooter, bien garder son sang froid tout en aillant un œil sur le GPS pour aller droit au but. C'est simple, mais il est déconseillé, voir impossible de focaliser son regard sur autre que chose que la route. Par chance nous rencontrons le jeune qui ce rend Seydou Diagne qui lui aussi se rend dans le centre de Dakar en vélo et qui nous propose de le suivre sur la futur autoroute à péage dont les finitions sont en cours. La route fraîchement goudronné surplombe la ville de quelques mètres qui nous suffisent pour prendre conscience de l'étendu de Dakar. Et puis nous arrivons finalement au point de rencontre.

23h45, je suis à l'aéroport de Dakar, les chauffeurs de taxis nous sautent à la gorge et surenchérissent d'argument bidons pour justifier leurs tarif bidons. J’essaie de ne pas perdre de temps pour pour guider Mr et Mme Dodeur hors de porter de ces véritables rapiats. Je trouve un taxis honnête, les porte se ferment, on s'isole de l’extérieur, ouf! Je peux enfin saluer mes parents qui arrivent tout juste de France pour nous rendre une petite visite de 10 jours, ça fait fortement plaisir !

On s'installent tranquillement dans un appartement prêté pour l'occasion et à ce moment là, en ouvrant une de leurs valises, mes parents s'aperçoivent qu'elle à été pillée. Les voleurs ont laissé le fromage, c'est déjà pas mal mais se sont emparés de la tablette tactile dont je commence à avoir sérieusement besoin (j'ai vendu l'autre à Nouakchott qui ne correspondait pas à mes attentes). C'est fou de se dire qu'en presque sept mois sur ce « même trajet », rien ne nous à été volé. Il est déjà tard et nous sommes tous fatigué, on reparlera de cette affaire demain.


Barth : Beaucoup de moustiques dans l'hôtel de ville, et quelques anciens avec qui faire causette au moment de décoller. Et c'est reparti, pour les trente-cinq derniers kilomètres sur le continent africain, et avant la reprise au Mexique dans un mois… Nous sommes en zone urbaine tout le long, l'océan apparaît enfin sur la gauche !

Après une pause hamburger pimenté dans une station service, Seydou, un jeune à vélo, nous emboîte le pas et nous fait passer par l'autoroute pas encore ouverte sur une dizaine de kilomètres. Arrivée royale sur Dakar donc, sur une piste cyclable de trente mètres de large au goudron tout neuf ! La future autoroute domine un peu les constructions et nous surplombons de nombreux terrains de foot en terre battue, très fréquentés par les enfants le dimanche. Finalement, nous arrivons dans le quartier Cambéréne où nous allons loger dans l'appartement prêter par des amis des parents de Fanch qui arrivent ce soir vers minuit. Du coup, en attendant repos, boulot ! Nous établissons notre camp dans une boutique « la brioche dorée » qui en plus d'offrir une connexion wifi présente un large choix de glaces maison. Mis à part le son insupportable de la TV, c'est le bureau idéal pour travailler et synchroniser le site !

Au fur et à mesure que les heures passent, le salon de thé se transforme en bar de nuit, grosse musique pop et tenue de soirée exigée ! De plus en plus de monde et de moins en moins de débit sur internet, la synchronisation est partie remise. Je continue tout de même à travailler un peu, pendant que Fanch attrape un taxi pour réceptionner ses parents à l'aéroport. Vers une heure du matin, nous voici donc enfin dans l'appartement avec les parents de Fanch aussi fatigués que nous par le long voyage en avion. La mauvaise nouvelle, c'est que la nouvelle tablette que Fanch avait commandé a disparu du sac de sa maman… La bonne, les voleurs n'ont pas touché au fromage ! Mais il est temps de dormir, on discutera demain…

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