ExSitu

Recherche et expérimentation artistique

Outils pour utilisateurs

Outils du site


No renderer 'odt' found for mode 'odt'
documentation:carnets:objets-libres

Objets Libres

Micros-documentaires
Résidence “Geocyclab”
Atelier mobile Geocyclab - 2012-2015

Série de documentaires sur la culture du Libre

22 montages de durée variable
http://vimeo.com/album/2331657

Cette enquête sur les « Objets Libres » est une recherche sur l’identité du Système D à l’ère du numérique. Aujourd’hui, le « Do It Your Self » (fais-le par toi-même), qui a tendance à muter vers le « Do It Together » (faisons-le ensemble) habite de plus en plus d’esprits à travers le monde.

Grâce aux nouveaux moyens de communications, une communauté internationale d’inventeurs solidaires dont les valeurs sont basées sur le partage du savoir-faire et de la connaissance, est en train de naître.

Cette rubrique est un carnet de notes destiné à recueillir nos réflexions concernant la culture du libre, au sens large du terme. Ici, les systèmes D et objets non identifiés côtoient des témoignages de libres penseurs et de penseurs du libre.


Ping

Nantes - France
Lundi 8 octobre 2012
N 47°13,764' W 1°35,059'

Une petite visite à PinG s'est imposée lors de notre passage à Nantes. L'atelier est vide ce lundi, mais pas totalement. Mona, Marie, Charlotte et Thomas nous accueillent avec de larges sourires et du café noir.

Ce sont des retrouvailles car nous les avions déjà rencontré lors d'un Open Atelier, ici même, dans les locaux de l'association puis entre l'école d'architecture nantaise et le Lieu Unique à l'occasion du SummerLab Nantais en juillet 2012. L'ambiance est studieuse et l'on sent bien que les membres actifs veillent au grain et au bon déroulement des événements…

http://www.pingbase.net/wordpressfr

Ping se définit comme une « association ressource et pépinière de projets innovants qui accompagne et impulse des initiatives permettant d’identifier, d’expérimenter et d’évaluer les usages sociaux et culturels du multimédia ».

Savoirs, compétences, documentations et outils s'entrechoquent ce qui fait de ce lieu un terrain idéal de documentation, d'apprentissage, d'expérimentation, de bricolage ou de création, le tout dans une ambiance décontractée où l'entraide et le partage de la connaissance font honneur à la culture du Libre.

Merci à Ping pour leur accueil mais surtout pour toutes leurs actions visant à élever les consciences vers un monde de partage et de connaissances.

Erwan

Bordeaux - France
23 octobre 2012
N 44°49,720' W 0°33,273'

Nous avons rencontré Erwan par hasard à Bordeaux. Ceci dit, difficile de se manquer entre amateurs de vélos couchés ! Sa démarche consistant à sillonner la France, à vélo donc, et en évitant au possible toutes formes de rapports marchands, nous a tout de suite parlé. Misant sur le fait qu'il y avait du Libre dans cette histoire, notre proposition de le filmer fut acceptée sans hésitation de sa part.

Ce fut donc l'occasion d'un premier tournage en plein air, sur les quais de la Gironde. Une première expérience un peu improvisée qui nous aura permis d’appréhender quelques contraintes liées à ce genre d'exercice, comme la durée du tournage ou la nécessité de faire des plans de coupe pour le montage…

http://unvelodanslatete.free.fr/

Abdellah et Zakaria

Casablanca - Maroc
13 janvier 2013
N 33°32.625' W 7°35.594'

Nous avions été mis en contact avec Abdellah par notre réseau breton, Ping et LibLab en l’occurrence. En à peine 36 heures passées chez lui à Casablanca, nous avons pu faire un portrait d'Abdellah dans des conditions de tournages confortables.

Le lendemain en revanche, la rencontre de Zakaria était un peu plus improvisée. Quelques plans tournés à la hâte dans son atelier et un long enregistrement sonore de la conversation que nous avons eu avec lui… Vous nous excuserez donc le caractère expérimental de cette partie du montage.

Abdellah M. Hassak :
Cofondateur d'Open Taqafa
Compositeur de musique électronique expérimentale

Zakaria Nakrachi :
Ingénieur en systèmes embarquès
Passionné d'Arduino et autres contrôleurs

OPEN TAQAFA
Summerlab Casablanca 2012
vidéo SLcasa 2012
Creative Commons Maroc
Maroc Reuseculture
DUBOSMIUM
Fresh Poulp Records



Sac en sangles

Agadir - Maroc
02 février 2013
N 30°59.472' W 9°35,053'

Sangles plastiques d’emballages cartons récupérées

Quand un savoir-faire ancestral rencontre la profusion d'un déchet cela donne une nouvelle forme d'artisanat basé sur le recyclage. L'homme que nous avons rencontré récupère toutes les sangles de serrages en nylon tissé qui après avoir rempli leur fonction de renfort sur les emballages de colis, viennent grossir le flot d'ordures des grandes villes.

Avec ces sangles aux couleurs variées, il fabrique en suivant la méthode de la vannerie, toutes sortes de sacs dont la solidité n'est pas à remettre en question. En plus d'utiliser un matériau récupéré et robuste, le résultat est assez esthétique, déclinaison contemporaine du tissage, aux frontières du pixel-art.

Anass Yakine

Mesti - Maroc
12 février 2013
N 29°15.955' W10°06.781'

Anass est parti de Dakhla pour être le premier marocain à faire le tour du Maroc à pieds, au nom du non-conformisme. Nous avons croisé sa route à Mesti, petit village de montagne où nous avons partagé la même piaule pour cette étape.

Ayant chacun la nécessité d'avancer, nous n'avons pas pris beaucoup de temps pour réaliser ce portrait, un peu à la volée entre le réveil et les kilomètres du jour. Juste le temps de faire une place à ce libre rêveur dans notre enquête.

http://www.anassyakine.com
https://www.facebook.com/AnassYakineLeTourDuMarocAPied

Gobelet partagé

TanTan - Maroc
24 février 2013
N 28°25.595' W 11°06.227'

Gobelet de plastique ou de métal, Source d’eau (bidon, lavabo, robinet…)

Dans un pays comme le Maroc, et certainement dans toute l'Afrique, l'accès à l'eau potable est un besoin vital qu'on ne refuse pas même au plus démuni. Partout nous avons pu remarquer ces gobelets de plastique ou de fer blanc qui accompagnent presque systématiquement la présence d’un point d’eau (lavabo, citerne, bidon…)

Ainsi chacun peut s’abreuver en utilisant ce gobelet commun pour éviter le gaspillage lié à la méthode manuelle. Ces gobelets donc, semblent appartenir au lavabo ou au bidon auquel ils sont attachés.

N’y a-t-il pas là une forme d’économie « libre », un ancêtre du « Creative Commons » selon lequel chacun peut utiliser ce gobelet à la seule condition de ne pas se l’approprier…


Lampe seringue

Tarfaya - Maroc
01 mars 2013
N 27°59.472' W 12°35.623'

Bouteille de gaz, Seringue, Sacs plastiques pour l’étanchéïté

En prenant le thé chez Maelim et Barack, deux pêcheurs vivant dans une de ces baraques sans eau courante ni électricité, nous découvrons un système d'éclairage assez astucieux.

Il s'agit d'une bouteille de gaz dont le raccord tuyau est surmonté d’une seringue fixée hermétiquement par des lambeaux de sacs plastiques, aiguille pointée vers le plafond. En ouvrant la bouteille, le gaz sort tout en douceur par l’aiguille, et une fois allumé, brûle en imitant brillamment la flamme d’une chandelle.

C’est une bougie libre, au gaz, qui permet l'éclairage et le léger chauffage de la pièce en l'absence d'électricité.

Fourn

Nouakchott - Mauritanie
08 avril 2013
N 18°04.799' W 15°58.898'

Fil de fer récupéré dans des pneus, Fil de fer plus fort pour la structure

Alassan Touré vend des clopes, des chewing-gums et de petits sachets de lessive en poudre. Il est assis sur son tabouret à l'angle d'un trottoir près d'un lampadaire sur lequel il a fixé un mégaphone jouant le rôle d'enseigne sonore. Pour passer le temps il tricote ce qu'il nomme des « Fourns ».

Le Fourn est un objet simple, qui dans un pays à forte consommation de thé et où l'utilisation du charbon de bois est de mise, suscite un réel intérêt. C'est un petit panier de métal dont la forme se rapproche vaguement de celle d'un diabolo. Le cône inférieur joue le rôle de socle tandis que la partie supérieure reçoit les braises sur lesquelles est posée la théière.

Pour dépenser le minimum en matière première, Alassan récupère les fils de fer contenus dans de vieux pneus. C'est aussi simple que ça !





Fonderie aluminium

Nouakchott - Mauritanie
10 avril 2013
N 18°04,786' W 15°58,992'

Les fronts suent à la chaleur de la fournaise sur laquelle les brics et brocs d’aluminium se transforment en un étrange miroir liquide. Le métal résonnant, l’odeur du chaud, le grésillement des transistors radio et la ritournelle du ventilateur manuel qui attise le brasier nous immergent dans l’atelier des chaudronniers spécialistes de l’aluminium.

Mamdou nous accueille, nous présente ses frangins, puis nous fait assister aux étapes de fabrication des ustensiles de cuisine confectionnés en ces lieux. Le système D prend tout son sens dans cet atelier, néanmoins le travail est propre, rodé, rapide et efficace, à l’image de l’accueil franc de Mamdou.

Chaque moule est fabriqué sur la base d’une marmite ou d’une passoire pré-existante, en utilisant un sable argileux qui a l’incroyable propriété de garder une forme après avoir été tassé avec soin. Il faut un bon quart d’heure pour préparer un moule, et si l’exercice paraît simple, il n’en demeure pas moins le fruit d’un savoir-faire transmis depuis quelques générations.

La technique en soi n’est pas révolutionnaire (elle n’en est pas moins nouvelle pour nous), mais les solutions appliquées pour palier au manque de moyens nous interpellent. Pas d’électricité, pas d’eau courante, pas d’établi. On travaille à même le sol et le charbon de bois remplace le four à thermostat. L’espace est composé de 4 ou 5 ateliers comportant un foyer chacun. Pour atteindre une température suffisante, des ventilateurs de moteurs de voitures font office de soufflets. Deux d’entre eux dotés d’une manivelle, les autres alimentés par une batterie 12 V. Les braises sont contenues dans une jante de roue de poids-lourd, et ça chauffe dur pour fondre les pièces d’aluminium achetées ou récupérées…





Amodou

Marché « Point chaud »

Nouakchott - Mauritanie
12 avril 2013
N 18°05,102' W 15°58,355'

Le point chaud, nom donné par les locaux à un marché où puces électroniques et transfert d'octets font bon ménage. C'est un petit labyrinthe d'échoppes bruyantes, vivantes, où des enceintes crachent à toute berzing les tubes pops d’ici et d’ailleurs. Point de passage incontournable de la population de la capitale mauritanienne depuis que les téléphones sont devenus le plus personnel des biens que l'on puisse posséder en Afrique. Un phénomène qu'il nous est facile d'observer dans ce lieu incarnant le boom des objets de télécommunication.

Nous rencontrons rapidement un homme qui comme beaucoup de ses semblables, sans formation particulière en électronique, s'est improvisé réparateur en téléphonie mobile. Ici, contrairement à l'Europe, et malgré un phénomène d'obsolescence programmé accentué par l'import de produits chinois, on tente de réparer avant de jeter. Pour combien de temps encore, la question se pose, mais quoi qu'il en soit la culture du bidouillage est encore largement présente sur le continent africain. Pourvu que ça dure…

Poste à souder

Nouakchott - Mauritanie
13 avril 2013
N 18°05.587' W 15°58.650'

Tôle métallique, Fil de cuivre, Bois et tiges filetés, Scotch

C'est au coin d'une rue de Nouakchott, à deux pas du marché Capital que nous tombons nez à nez avec cet étrange objet. Ici les étincelles volent au son de la disqueuse et la lumière blanche de l'arc du soudeur ébloui le curieux. Momodou nous confirme ce que nous supposons. Cet amas de câbles et de scotch d'un aspect plutôt cubique se trouve être un poste de soudure. Attention, là on joue avec du gros, l'ampérage (150A environs) de ce genre de bricolage est susceptible de vous faire décoller à 200 mètres d'altitude !

C'est un gros transformateur. Deux énormes bobines de cuivre sont montées sur une structure métallique composée de tôles empilées qui constituent le circuit magnétique du montage. Le tout est assemblé avec quelques tiges filetées, fixé à un châssis de bois et isolé du monde extérieur par plusieurs mètres de sctoch. Et ça fonctionne…



FM, l'homme aux vélos

Saint-Louis - Sénégal
22 avril 2013
N 16°01,425' W 16°30,227'

Fils et petit fils de réparateur de cycles, F.M. a développé dès le plus jeune âge une passion pour les mécaniques rouillées des deux roues ainsi qu’une connaissance approfondie de chaque pièce constituant un vélo. En pénétrant dans sa caverne, il nous plonge et nous guide avec délice dans son univers oniro-mécanique. Beau parleur malgré une timidité apparente, F.M. se prête avec plaisir au jeu du portrait vidéo et sous le regard indiscret de nos objectifs, il nous gate avec sa prose, ses mots pleins de sens et de passion… Merci Meissa !

Il répare, démonte, récupère, collectionne tout ce qui ressemble de près ou de loin à une bicyclette, mais il est surtout un poète, un artiste et un conteur. Dans son petit atelier, apparaissent des créatures fantastiques incarnant les visions de cet inlassable rêveur. Il s’inspire des mythes locaux et d’une esthétique populaire pour former, déformer et faire dialoguer entre eux les pièces de métal. Selon lui, chaque objet a une histoire, une âme, et sa forme n’est que le reflet de son propre caractère. Considérant tous ces paramètres, il les assemble avec un profond respect et leur propose ainsi une vie nouvelle.







Bantalabs / Ndar numérique

Saint-Louis - Sénégal
23 avril 2013
N 16°01,420' W 16°29,410'

Ndar Numérique et Bantalabs, deux associations  récemment implantées à Saint-Louis, nous ouvrent leurs portes. Les espaces sont majoritairement vides, la visite du lieu est donc rapide. Cependant, les perspectives d’aménagement sont alléchantes pour les bidouilleurs de tous horizons. En plus de développer un espace de travail partagé, dédié pour l’instant aux passionnés du numérique, Joeri Poesen, webmaster belge, souhaite lancer une plate-forme de distribution Arduino et Raspberry Pi en Afrique de l’Ouest.

Isseu Counta, jeune développeuse sénégalaise, nous parle ensuite devant nos caméras, du rôle, de l’implantation et de l’évolution de la culture du Libre au Sénégal. Merci Isseu, avec ton enthousiasme contagieux et tes solides arguments, l'avenir du Libre en Afrique, société en pleine mutation numérique, est entre de bonnes mains !

http://ndarnumerique.com
http://bantalabs.com

Isseu et Joeri

Kër Thiossane

Dakar - Sénégal
18 mai 2013
N 14°42,818' W 17°27,492

Accueillis avec simplicité et générosité par Marion et François, nous avons eu l’honneur de résider deux semaines à Kër Thiossane, qui en wolof signifie “Maison de la culture”. Kër Thiossane… Nous avons rapidement compris le sens de ces deux mots. Ici se croisent curieux, artistes, sénégalais, africains, européens, génies de l’informatique, bidouilleurs de l'extrême, initiatives collectives et bien d’autres encore. C’est un lieu où le savoir rime avec le partage. A Kër Thiossane, on se pose des questions, on cherche, on fouille, on interroge, on imagine, et bien sur, on passe à l’action.

Bien au delà des murs physiques de ce laboratoire, Kër Thiossane est une passerelle ouverte aux multiples ramifications qui relie avec tact les traditions locales aux technologies numériques, la culture africaine à celles des autres continents. Mais surtout, au travers d'activités artistiques, de formations, et via l’organisation de divers évènements culturels, cette ONG interroge et utilise les outils du présent (et du futur) pour palier au besoins locaux. Ce fut pour nous l’occasion inespérée de travailler une semaine au sein d’un atelier, avec la participation d’une population locale particulièrement réactive et qui a conduit à la réalisation d’une installation basée sur Arduino et Pure Data. Cette résidence nous a également permis d’en apprendre un peu plus sur la situation du “Libre” ici à Dakar mais aussi, et par extension, dans les pays d’Afrique de l’Ouest.

Un immense merci à toute l'équipe de cette maison de la culture aux mille couleurs, où le numérique passe d’abord par les relations humaines. Merci à Momar François Sylla , Marion Louisgrand Sylla, Herman Aguessy, Angelina Nwachukwu, Daouda Kote.

http://www.ker-thiossane.org

Lieu de recherche, de résidence, de création et de formation, Kër Thiossane encourage l’intégration du multimédia dans les pratiques artistiques et créatives traditionnelles et cherche à soutenir le croisement des disciplines.

Kër Thiossane axe ses activités autour des recherches sur l’art et les nouvelles technologies, et sur ce qu’elles impliquent dans nos sociétés, au cours de résidences, de formations, de rencontres et de workshops. En 2008 elle met en œuvre le premier festival Afropixel qui porte sur les logiciels libres en lien avec les pratiques citoyennes en Afrique et dans les pays du Sud.

Kër Thiossane cherche à développer les échanges et les collaborations avec des structures du continent africain mais aussi à tisser des liens avec d’autres continents, et en particulier avec des pays du Sud. Pour cela, Kër Thiossane développe des projets de coopération internationaux, tel le projet “Rose Des Vents Numériques” qui se déroula en 2010 et 2011 dans le cadre du programme d’appui aux industries culturelles mis place par l’Union Européenne et le Bureau des Etats d’Afrique - Caraïbes – Pacifique.

Kër Thiossane cherche à relier le développement des pratiques artistiques numériques aux autres domaines de la société : éducation et formation, industries créatives, citoyenneté, écologie et urbanisme.

Les objectifs de Kër Thiossane

  • Mettre à la portée de tous l’art, la culture et la création numérique via l’informatique et les réseaux tels que l’Internet.
  • Permettre à la nouvelle génération d’artistes d’innover en lui donnant notamment un accès aux outils multimédias.
  • Sensibiliser le public à de nouvelles formes d’expression et l’amener à une meilleure connaissance de la culture africaine et des autres cultures.
  • Animer un lieu dédié à l’innovation sociale et artistique.



François

Herman


Marion

Angie

WOS - Agence des hypothèses

Dakar - Sénégal
19 mai 2013
N 14°42,818' W 17°27,492

Ils nous ont rejoint à Kër Thiossane, le trio de choc avec qui il n’est pas possible de s'ennuyer. Claire Dehove, Julie Boillot Savarin et Paul Appert de “WOS - Agence des hypothèses”, sont ici pour concrétiser le projet “Libre ambulantage à Dakar”.

Quand on parle de “WOS Agence des hypothèses” on ne peut s'empêcher de penser a ce bon vieux proverbe chinois : “Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours” (Huainanzi, Chapitre 17). Mais WOS applique ce proverbe avec subtilité puisque l’objectif est de construire avec les artisans Dakarois des étals modulables et ambulants destinés aux femmes du quartier de Ouakam.

Autour de ce projet, le savoir et la connaissance de deux cultures se rencontrent et sont mis en commun, “Ce commun est vivant. Il n’appelle pas un public pour être vu. Il est activé et transformé au fur et à mesure qu’il se partage avec tous ceux que l’expérience intéresse.” Ce projet se trouve au carrefour du design, de l’Open Source. C’est une oeuvre évolutive, autonome et solidaire. “Libre Ambulantage à Dakar” illustre parfaitement l’une des base fondamentale de Geocyclab. Le protocole de création et l’oeuvre ne font qu’un. Autrement dit, le contexte dans lequel est agencée la matière a autant d’importance que la forme et le mode d’exposition finale de l’oeuvre.

http://wos-agencedeshypotheses.com

“WOS - agence des hypothèses” est créée par Claire Dehove en 2002. WOS se base sur le collectif et l’extradisciplinarité. Ses activités sont axées sur les contextes publics (marchés, lieux de travail, d’étude ou de passage).

WOS privilégie une politique des usages conduisant à des dispositifs matérialisés – architectures utopiques, campements, zones de gratuité instituées ou sauvages - ou non.

WOS considère les hypothèses, énonciations, textes théoriques, productions documentaires et audiovisuelles, sites internet, conférences et débats, comme autant d’outils performatifs. La variabilité des contextes d’énonciation favorisent des stratégies sauvages, infiltrantes ou manœuvrières.

Claire

Paul

Julie

Cyberconte

Dakar - Sénégal
20 mai 2013
N 14°42,818' W 17°27,492

Ah Camille, c’est une longue histoire… Le hasard a (bien) fait les choses puisque le départ, l'itinéraire, et les objectifs de Cyberconte ont coïncidé avec la destinée africaine de Geocyclab. Ce n'était pas gagné d’avance mais nous nous sommes croisés d’abord à Rabat, puis à Dakhla, Nouakchott, Saint-Louis et Dakar. Camille, c’est un peu notre rencontre du continent africain, avec qui nous avons partagé nos surprises, galères, frustrations et quelques bouts de pistes et plusieurs plats de Tiep-bou-dien.

Cyberconte c’est le voyage à vélo de Camille Szklorz, une jeune artiste, aventurière sur les bords, curieuse de découvrir l’Ouest africain… Et bien plus encore. Son regard sensible se penche sur les détails qui révèlent la véritable identité de l’Afrique d’aujourd’hui. De la ville à la brousse, des déserts géographiques aux déserts numériques, du high tech au système D, elle capte et grave les images de cette ®évolution technologique et culturelle.

Nous te l’avons déjà dit Camille, mais ça fait un moment maintenant. Ce fut un immense plaisir de partager ce bout de voyage avec toi. Merci de nous avoir parfois prêter ton regard, merci de t'être placée derrière la caméra pour filmer Geocyclab. Bon courage pour la suite, il va de soi que nous avons hâte de découvrir tes images! Nos chemins se recroiseront, c’est sûr.

http://cyberconte.net
http://cyberconte.tumblr.com

Les technologies changent les manières de créer et suscitent l’apparition de formes d’expression inédites. L’intention de ce projet est d’aller à la découverte de la création numérique en Afrique en partant à la rencontre d’internautes, d’acteurs, d'habitants pour dévoiler leurs pratiques et leurs réappropriations des NTIC (Nouvelles Technologies d’Informations et de Communication).

Des déserts numériques aux cybercafés, ce sera une empreinte sonore ou visuelle de ce voyage à parcourir à l’écran. L’interface permettra à chacun de s’immerger dans un voyage virtuel pour découvrir les coulisses de la création numérique.

Un voyage : La première phase de ce projet est un voyage, à la découverte de savoir-faire et de pratiques qui sortent de notre ordinaire. Le matériel numérique que j'emporterai me permettra de capter les fragments épars d’une identité, d’une culture, en abordant des réalités quotidiennes avec un regard simple. C'est à la fois un voyage et un travail documentaire pour recueillir des témoignages, des échanges, des rencontres à travers des reportages photos, vidéos ou encore sonores. Un blog sera mis à jour pour partager ces découvertes (textes, vidéos, sons, photos), il sera comme une documentation du travail en cours.

Un web-documentaire : La seconde phase de ce projet concerne le retour en France. Après une phase de montage, c'est un voyage interactif qui sera mis en ligne sur le web. Ce projet se veut d'explorer le potentiel des nouvelles technologies dans le sujet en lui-même mais aussi dans la forme finale qu’il prendra à l’écran. L’Afrique étant une terre de conte, je mettrai en place un dispositif narratif pour raconter ce périple et ses reportages sur une plateforme interactive.

Saint-Louis du Sénégal

Au sud de la Mauritanie

Au sud de la Mauritanie

Première rencontre à Rabat au Maroc

Au sud de la Mauritanie

Filtre à eau

Mexico - Mexique
04 juillet 2013
N 19°26,239' W 99°07,241'

Nous avons rencontré Bernardo Gomez dans son atelier de garagiste, où entre deux réparations de voitures il passe son temps à réaliser une impressionnante série de sculptures métalliques à base de pièces détachées. En plus d'être fort sympathique, l'homme est un sacré débrouillard et il semble étonné, mais pas peu fier, quand nous l'interrogeons sur l'étrange système hydraulique qui trône dans un coin de son atelier…

La barrière de la langue ne nous a pas permis de comprendre en détail le fonctionnement de ce magnifique système D mais assez pour comprendre qu'il s'agit en fait d'un système de récupération et de filtrage de l’eau de pluie. Relié à la gouttière du toit de son atelier, il utilise un ancien radiateur de voiture pour filtrer les particules lourdes, puis dans une bonbonne en plastique, un filtrage sur sable et charbon actif, qui selon Bernardo, lui permet d'obtenir de l'eau potable à partir de l'eau de pluie de Mexico… Quand on connaît le taux de pollution atmosphérique de cette mégapole, l'idée fait un peu froid dans le dos, mais l'abondance des précipitations rend la démarche plus que pertinente !

Mi casa es su casa

Mexico - Mexique
15 octobre 2013
N 19°26,264' W 99°07,567'

« Mi casa es su casa » peut se traduire en français par « ma maison est ta maison », expression ô combien représentative de la culture mexicaine, et dont nous avons plutôt pas mal profité ! Cet Objet Libre un peu spécial a donc pour but de tirer le portrait des principales rencontres qui nous ont permis de traverser notre crise mexicaine. Il s'agit donc d'un portrait croisé de nos amis, à qui nous avons demandé de nous parler un peu de solidarité, de vélo, d'hospitalité ou encore de voyages…

Le tournage fut un peu improvisé, puisque réalisé dans une période où Geocyclab était très préoccupé par d'autres affaires, mais il en sort tout de même une image plutôt fidèle de notre expérience à Mexico et de ce que nous y avons découvert.

Oscar et Nathalie

Ils nous ont ouvert la porte de leur maison après avoir trouvé notre appel sur internet. En plus de l'hébergement et d'une vaine tentative de nous aider pour récupérer les données de notre disque dur en panne, nous avons partagé beaucoup de choses avec eux.

Une forme de collocation aussi studieuse qu'improvisée que nous avons prolongé sur plusieurs semaines afin de finir de travailler une fois notre nouvel ordinateur arrivé et pour profiter un peu plus longtemps de nos nouveaux amis !

Casa Biciteka

Bicitekas est une organisation de cyclisme urbain de la ville de Mexico, fondée en 1998 pour promouvoir l'usage du vélo en ville. Rodadas, activités culturelles et campagnes pour sont ses principaux outils visant à construire une ville plus humaine. La Casa Biciteka, inaugurée en août 2010, est un point de rencontre et un atelier ouvert pour la communauté des cyclistes urbains. Épaulée par les autres ateliers présents à La Central del Pueblo, elle offre un espace de connexion et de coexistence entre culture, art et cyclisme urbain, au travers d'activités récréatives, artistiques et éducatives promouvant l'usage du vélo.

En circulant à vélo couché dans Mexico, il ne nous était pas possible de ne pas entendre parler de la Casa Biciteka, mais de là à imaginer que nous y établirions notre camp de base pour réaliser une installation artistique et réviser nos vélos de A à Z..! Sergio, Ernesto et Cesar, avec la complicité d'Octavio notre voisin de palier, nous y ont reçu chaleureusement, comme les nombreux visiteurs plus ou moins réguliers qui animent et habitent cet atelier ouvert.

Sergio

Ernesto

Cesar

Lalou

Lalou

Nous avons rencontré Lalou via Bicitekas, en recherchant quelqu'un pour nous aider à traduire en espagnol la présentation publique que nous faisions de Geocyclab. Le courant est très bien passé et nous l'avons ensuite sollicité pour récupérer notre ordinateur bloqué aux douanes. En plus de ces sacrés services rendus, il nous a aussi beaucoup aidé à déchiffrer un peu plus les codes et les repères de la société de Mexico City, en nous parlant particulièrement de son expérience de coursier à vélo, de graffeur, de compositeur et de voyageur…

Et il y a aussi tant d'autres amis, comme José qui tenait le bar de l’hôtel Amigo où nous étions les premières semaines, Nofun et Charlotte débarquant pour un séjour de six mois, Guillermo qui entre deux parties de poker pour poursuivre son voyage nous a accompagné dans notre visite de la ville bien souvent, Victor qui nous a bien dépanné en gardant nos vélos chez ses parents quand nous avons débarqué, Guillaume, ami d'ami qui nous a réceptionné à notre atterrissage, et tant d'autres encore.. Tous ont été les maillons d'une chaîne qui nous a permis de régler avec succès la panne de notre atelier.

Rancho Electronico

Via Oscar qui a vraiment tenté l'impossible pour nous permettre de récupérer nos données sur notre ordinateur en panne, nous avons visité deux ou trois fois le Rancho Electronico, hackerspace de Mexico. Nous n'avons hélas pas eu le temps d'y retourner pour un véritable portrait mais il serait injuste de ne pas les citer dans cet Objet Libre. Merci encore à James pour ta patience et les longues heures passées devant l'ordinateur d'Oscar, a essayer de le faire démarrer sur notre disque dur…!

Lieu de rencontre physique pour les communautés de pirates, hacktivistes, utilisateurs de logiciels libres et tout simplement de personnes souhaitant expérimenter la technologie et le partage des connaissances, Rancho Electronico propose des ateliers et événements à propos des logiciels libres, de la culture des hackers et autres sujets connexes. C'est un espace gratuit, indépendant, collectif et auto-géré par une communauté organisée horizontalement et réalisant des projets mêlant science, art, électronique, informatique, mécanique, prototypage…

Rancho Electronico

Les Howard

Los Angeles - Californie
4 décembre 2013
N 33°58,486' W 118°02,138'

Nous avons rencontré Les à Tijuana, quelques jours avant d'entrer aux Etats-Unis et il nous avait alors proposé de passer le voir quand nous serions à Los Angeles, ce que nous n'avons pas manqué de faire. La dizaine de jours passés chez lui en sa compagnie fut une délicieuse expérience et Les a donc rejoint la longue liste des personnes qui nous ont hébergé, et nous avons choisi de le désigner comme ambassadeur de tous nos hôtes californiens.

C'est aussi son point de vue de sociologue et son expérience du phénomène communautaire des sixties qui nous a poussé à faire de ce portrait un Objet Libre de notre galerie.



Place for sustainable living

Oakland - Californie
23 janvier 2014
N 37°50,762' W 122°17,131'

Rencontrer les pionniers de l'Open Culture.est une des raisons qui nous avait poussé à choisir de passer par la Californie. The place for sustainable living nous a ouvert ses portes peu de temps avant notre départ du continent américain et nous y avons découvert en un temps très condensé, un petit tour d'horizon des projets, associations, ou lieux qui font vivre l'Open Culture dans l'est de la baie de San Francisco.

Le temps nous étant un peu compté, nous n'avons pas réussi à interviewer tous les habitants du lieu, mais le portrait croisé de Jonathan, Nik, Tyson et Jeff, rend compte de la profusion de projets interconnectés qui font le quotidien de cet endroit.

http://aplaceforsustainableliving.org

Place for sustainable living, autrement nommée « The Place » pour « People Linking Art Community and Ecology » est un lieu communautaire favorisant les pratiques de vie durables à travers l'art, la vie en communauté et l'écologie.

Il abrite « Spokeland », un atelier communautaire de mécanique vélo, « Vessel bikes », la petite entreprise de vélos électriques de Tyson, un FabLab, pas officiel mais qui sert d'atelier pour mener à bien tous les projets sur place.

De nombreux ateliers éducatifs, expositions, programmes de sensibilisation, partenariats, événements sont organisées par l'équipe.

http://www.spokeland.org
http://www.vesselbikes.com



Tyson sur son Vessel Bike

HonFabLab

Yogyakarta - Indonésie
26 février 2014
S 07°48,490' E 110°22,650'

C'est en arrivant en Indonésie que nous avions repéré et contacté ce fabLab sur internet, via la médiatisation du projet de prothèses open-source qu'ils développent en partenariat avec un fablab hollandais. Nous avions donc rendez-vous avant d'arriver et fûmes accueillis à bras ouverts pour présenter Geocyclab, profiter un peu des lieux pour travailler et bien sûr tirer le portrait du lieu.

Tommy, Argha, Irene et Bramantyo se sont prêtés au jeu pour nous raconter les grandes lignes de ce tout récent et premier Fablab indonésien, où l'envie de construire quelque chose d'utile a précédé l'arrivée de la culture officielle du Libre.

http://www.honfablab.org

Le Fablab de Yogyakarta (Honfablab) a été fondé et est géré par la Fondation HONF, qui agit depuis 1999 dans les domaines de l'art, de la technologie et de la science. Respectant les six points de la charte des Fablab, il est indépendant et ne dépend d’aucune université ou entreprise.

Honfablab est équipé d'une variété de machines à commandes numériques et d'une variété d'outils à main, machines analogiques, équipements électriques, électroniques, matériels dans un vaste atelier.

Le lieu et les machines sont accessibles gratuitement pendant les deux « open days » qui se tiennent chaque semaine, mais également à des fins commerciales en contrepartie d'un tarif de location.




Lifepatch

Yogyakarta - Indonésie
27 février 2014
S 07°48,963' E 110°21,071'

En visitant le Honfablab de Yogyakarta nous avons eu vent de l'existence de Lifepatch, bio hacker space qui a tout de suite aiguisé notre curiosité. Nous y avons rencontré Krisna et Andreas, deux des membres actifs du laboratoire.

Membre de Permablitz Jogja, Krisna Waworuntu est spécialisé dans la permaculture et travaille sur des projets collaboratifs d’agriculture intelligente, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité, avec pour principaux outils, la pédagogie, le partage et l’accès au savoir. Il travaille en collaboration avec Lifepatch sur différents projets.

Andreas Siagian de son côté, outre le fait de s’intéresser à tout se qui se reproduit (presque) tout seul, fabrique des synthétiseurs et autres amplificateurs analogiques et affecte particulièrement le 8 bit qui grésille et les petites lumières qui clignotent. Il nous a présenté rapidement le fonctionnement et la philosophie du projet.

http://lifepatch.org

Lifepatch - initiative citoyenne dans l'art, la science et la technologie, est un organisme communautaire promouvant une application créative et efficace dans les domaines de l'art, de la science et de la technologie. Dans un esprit DIY (Do It Yourself et DIWO (Do It With Others) les membres et toute personne impliquée peuvent y examiner, explorer, développer et optimiser des projets ou des expérimentations de tous genres. Ateliers, projections de films ou présentations sont régulièrement organisés dans les locaux de Lifepatch, et depuis 2013 un laboratoire citoyen géré par les résidents rassemble amateurs et membres du collectif autour de la pratique de la biologie et de l'électronique…


Krisna


Andreas

Marc Dusseillier

Yogyakarta - Indonésie
28 février 2014
S 07°48,963' E 110°21,271'

Chercheur en nano-technologies, Marc était de passage chez Life Patch lorsque nous y étions et sa démarche nous a interressé, afin d'avoir un point de vue de scientifique sur la question du Libre. Il est un des fondateurs du projet Hackteria, consistant à mettre en relation des scientifiques avec des artistes et des hackers pour ouvrir les champs de la recherche.

Il nous a paru important de prendre le temps de l'interviewer, pour amener le thème de l'interdisciplinarité scientifique dans notre enquête.

http://hackteria.org

Hackteria.org

Comme plate-forme communautaire internationale, Hackteria tente d'encourager la collaboration entre scientifiques, pirates et artistes pour combiner leurs savoirs-faire, écrire des réflexions critiques et théoriques, partager de simples instructions pour travailler sur des technologies de science de la vie et coopérer sur l'organisation d'ateliers, laboratoires temporaires…

L'objectif du projet est de développer une riche ressource sur le Web pour les personnes intéressées par le développement de projets qui impliquent biologie, informatique, art, expérimentation…

Marc Dusselier et sa valise atelier

Microscope DIY

Harmony Hub

Kuala Lumpur - Malaisie
16 avril 2014
N 03°11,560' E 101°40,870'

Harmony Hub est un espace de vie et de travail communautaire tenu et animé par l'équipe de Biji-Biji Initiative. La spécialité de la maison? En un mot, l'Upcycling. Autrement dit « comment faire du neuf avec du vieux ». On parle donc ici de recyclage créatif mais aussi d'Open Source, d'énergies libres, d'Earthship, d'art, d'écologie et surtout de « croissance intelligente ». C'est ce fonctionnement ouvert, basé sur le libre partage du savoir et sur le travail collaboratif qui a attiré Geocyclab jusqu'ici.

Et on peut dire que l'occasion tombait à pic ! Cette maison est ouverte aux volontaires du monde entier, si vous êtes prêts à mettre la main à la patte, Biji-Biji vous propose un hébergement ainsi qu'une expérience que vous ne serez pas près d'oublier! Nous avions justement besoin de nous sédentariser quelques jours afin de rattraper pas mal de boulot en retard. Nous avons d'abord animé un workshop et fait une présentation du projet en échange d'un espace de travail et de quelques nuitées à Harmony Hub. Puis l'aventure s'est prolongée… Durant quelques mois.

http://www.biji-biji.com
http://www.facebook.com/bijibijiinitiative

Biji-Biji Initiative est une entreprise sociale et solidaire qui a planté tout récemment une petite graine verte dans la jungle urbaine de Kuala Lumpur. Dans un contexte de développement économique débridé, la jeune équipe appuie sur la pédale de frein et utilise sa créativité pour sensibiliser les populations locales aux notions de recyclage, d'énergies renouvelables, de respect et de protection de l'environnement. Pour diffuser son message, Biji-Biji a donc basé son activité sur le recyclage créatif. Cela ce concrétise par la réalisation d'objets uniques et de petites séries design, de mobilier sur mesure. Ils aiment aussi les défis et se lancent de temps à autre dans la création d'installations de plus grande envergure à l'occasion d'événements ponctuels (festivals, commandes privées…). Au delà de la simple production, ils organisent aussi dans les locaux d'Harmony Hub, des ateliers ouverts et des conférences. Des soirées thématiques vont être mises en place d'ici peu de temps, peut être même qu'ils joueront la carte de « l'Open Kitchen » en dispensant des cours de cuisine malaise. Laissons leur juste un peu de temps pour s'organiser, l'initiative est encore toute jeune mais ne manque ni d'idées ni d'énergie.

Taboo entreprise

Harmony Hub accueille dans ses locaux Juliana Adam et William Koong de « Taboo entreprise », qui oeuvre principalement dans l'organisation d'événements tout en intégrant la notion d'Upcycling au coeur de démarche. Biji-Biji initiative et Taboo entreprise ont tout simplement décidé d'explorer ensemble le concept de Co-working. Les uns participent aux projets des autres, les idées, outils et le matériel sont évidemment partagés. Conclusion, à chaque nouveau projet une belle synergie s'installe ce qui remet inévitablement en question le sens du mot « concurence ».

http://www.facebook.com/TabooEnterprise

Earthship Malaysia

Ruben Cortez est le premier représentant d'Earthsip en Malaisie, il est aussi l'un des locataires d'Harmony Hub. Ce n'est probablement pas un hasard si le projet Earthship (architecture radicalement durable et écologique) rencontre l'équipe de Biji-Biji Initiative. Et là encore de beaux projets collaboratifs sont à venir. Même si Earthship sort un peu des sentiers de l'Open Source, ce concept d'habitat à la fois respectueux de l'environnement et autonome en nourriture, en eau et en énergie est vraiment très intéressant pour ne pas dire séduisant ! Ça vaut largement le coup d'oeil, alors si vous n'avez jamais entendu parler de ce mouvement radicalement intelligent, suivez donc les liens ci dessous.

http://www.earthship.com
http://www.facebook.com/earthshipmalaysia

Open-Atelier à KL

Kuala Lumpur - Malaisie
1 août 2014
N 03°11,565' E 101°40,868'

Geocyclab s'est sédentarisé quelques temps à « Harmony Hub » et il s'en est passé des choses à Kuala Lumpur. Suite à un certain nombre d'événements, une résidence informelle s'est improvisée et la collaboration entre l'équipe de Biji-Biji et Geocyclab a donné naissance à un atelier d'électronique Open Source au sein duquel plusieurs productions ont vu le jour. La catégorie « Objets Libres » nous paraît donc être le meilleur endroit pour énumérer et décrire un peu plus la nature de ces « Open-bidouillages ».

Suite à la présentation de notre projet aux membres et volontaires présents à Harmony Hub, l'animation d'un atelier Crackle-Box (ou comment hacker un petit amplificateur afin de générer du son avec tous types de matériaux conducteurs) à généré un réel enthousiasme. Nous avons ensuite travaillé sur un prototype de synthétiseur Arduino doté d'un télémètre ultrason et sur deux expérimentations/installations sonores réalisées à l'occasion du Belia festival de Kuala Lumpur. Enfin, un traceur GPS modulable (boîte noire) est sorti de l'atelier pour remplacer notre GPS disparu.

Installation « Plantes sonores »

« Singing plants » ou « Plantes sonores », est une installation sonore qui comme son nom l’indique consiste à faire chanter des plantes. C’est en fait une évolution du concept de la Crackle-box. Nous avons révisé l’aspect « noisy » pour tendre vers quelque chose d’un peu plus mélodique. Mais aussi pour simplifier et multiplier les interactions pour permettre la réalisation d’une interface sonore multi-joueurs.

L’installation finale se présente sous la forme d’une structure de bambou à laquelle sont suspendues huit plantes vertes. Chacune d’entre elle génère une variation sonore singulière quand une personne vient la toucher, la titiller ou la caresser. Une deuxième version bien plus élaborée du projet « Singing plants » fut exposée à l’occasion du Festival « Cool a Lumpur ».

Installation « Cloches solaires »

Cette deuxième installation exposées lors du Belia Festival, beaucoup moins aboutie que la première, était constituée de 40 petits modules autonomes chacun constitué d’une cellule solaire, d’un vibreur de téléphone portable et d’un objet métallique faisant office de clochette. Chacun de ces dispositif étaient là encore, suspendu à une structure de bambou, telle une multitude de petits mobiles soumis aux caprices des courants d’air.

Le procédé est simple : en fonction de son orientation et sous l’action des rayons du soleil le panneau solaire génère un courant électrique qu’il transmet directement au vibreur. Quand ce dernier, qui est apposé sur un objet métallique, vient à vibrer le petit dispositif se met alors à sonner. Un module c’est intéressant, mais avec 40 d’entre eux, il y a du potentiel.

Description technique des « Plantes Sonores V2 »

Le principe de cette technologie Open Source, issu du Disney Research Lab et adaptée pour Arduino par DZL, consiste à transformer chacune de nos plantes vertes en capteur.

On envoi un courant électrique de faible intensité dans les plantes qui se déchargent plus ou moins au contact de nos corps conducteurs et en fonction de la manière dont on les touche (un peu, beaucoup, à la folie). Ce changement d’état est mesuré à l’aide de capteurs capacitifs fabriqués pour l’occasion et qui transmettent les résultats à la carte Arduino. Pour finir, Arduino transforme ces signaux analogiques en infos numériques et les transmet à l’ordinateur où un patch Pure Data transforme ces informations en sons via un synthétiseur virtuel. Facile !

Maintenant, imaginez vous gérer l’ambiance lumineuse de votre salon en frôlant une feuille d’agave, augmenter le volume de votre chaîne HiFi avec vos orchidées !

Le tutoriel de Mads Hobye (sur lequel on s’est basé)

Le sketch Arduino (modifié par Geocyclab pour 3 plantes)

Le patch Pure Data (made in Geocyclab qui génère l’audio)

Le GPS Arduino

Nous nous sommes donc lancé dans la fabrication d’un traceur GPS, une boîte noire destinée à enregistrer régulièrement différentes données tout au long de notre route (date, heure, latitude, longitude, altitude, nombre de satellites…). Nous lui avons associé quatre boutons qui ont pour rôle de poser différents types de repères (Objet du jour, Interview, Haïku, Création artistique), ainsi qu’un capteur de température. N’importe quel type de capteur (ou presque) peut être ajouté comme un capteur d’hygrométrie, et bien d’autres encore..

Alimenté par une petite batterie rechargeable en USB ou via un panneau solaire, le traceur GPS est donc potentiellement autonome. L’idée à terme serait d’en faire un réel outil de géolocalisation facilement modulable (par l’ajout de capteurs en tous genres, d’un écran, d’un module Bluetooth pour communiquer avec son smartphone…) destiné aux artistes « nomades » et aux chercheurs amoureux du terrain.

Le tutoriel de Florian B

Le sketch Arduino pour connecter 4 boutons et le capteur de température

Synthétiseur Arduino

Crackle-Box

Carte Arduino + Capteurs capacitifs

Traceur GPS Arduino (vue éclatée)

Crackle-Box (branchée sur des verres d'eau)

Module vibreur + panneau solaire

Traceur GPS Arduino

Ubuntu Myanmar LoCo Team

Yangon - Birmanie
11 octobre 2014
N 16°48,127' E 96°07,971'

En faisant des recherches sur internet, nous avions repéré l'existence d'une communauté d'utilisateurs Linux à Yangon. Nous les avions alors contacté sans trop y croire mais la réponse enthousiaste de Chitko est venue nous contredire !

Après une première rencontre un peu improvisée, nous avons réussi à trouver le temps de tourner cette petite interview dans laquelle Chitko et son compère Tho Hi nous racontent les enjeux de la diffusion de solutions « open » dans un pays aussi fermé que la Birmanie. Une rencontre trop courte comme toujours, mais qui nous a prouvé que la culture du Libre n'a vraiment pas de frontière.

http://ubuntu-mm.net
https://wiki.ubuntu.com/MyanmarTeam
https://www.facebook.com/ubuntumm

« Myanmar Ubuntu Local Community Team » se concentre sur la distribution, la promotion et la démonstration d'Ubuntu en Birmanie au travers de différents projets ciblant les d'écoles, les entreprises comme les utilisateurs privés. Le 16 Novembre 2011, le « Ubuntu Myanmar LoCo Team » a été officiellement approuvé comme équipe Loco par le Conseil LoCo Ubuntu.


Chitko

La dernière version du drone que Tho Hi construit

L'ordinateur Rasberry Pi de Tho Hi

Tho Hi

documentation/carnets/objets-libres.txt · Dernière modification : 14 02 2024 de barth